Quelques différences avec nos entraînements...




A l'issue de la première semaine à Tenri, nous avons constaté qu'il existe de nombreuses différences entre nos entraînements en France et ici au Japon.
Pour commencer, le Taïso (réveil musculaire à base d'étirements, et autres exercices, roulades, équilibre, ukemi ---》chutes etc) et les uchi komi ont lieu avant le salut, contrairement à chez nous, où il marque le tout début de la séance.Ici à Tenri pour avoir fréquenté collège,  lycée et université, chaque fois le salut de début marque le lancement des randoris (combats).Pour le salut final, pas de règle absolue,  mais à tous les coups il marque la fin des hostilités, plus d'opposition après le "Mokusô", court temps de méditation laissé aux combattants afin de leur permettre de quitter l'état de concentration et d'agressivité positive atteint au fil des combats ou plaisir et douleur sont étrangement liés. 
Ensuite, les élèves crient (voir hurlent) durant les randoris pour s'encourager mutuellement,  se donner la force de retourner à l'assaut et parfois même impressionner l'adversaire.
Chaque conseil, instruction  ou réprimande des senseïs, même au milieu d'un combat, sont reçus par un salut respectueux, et ne subissent en aucun cas la moindre contestation...ce qui laisse rêveur nos professeurs! 
Certains adversaires saluent également avant chaque prise de garde lors d'un combat. 

Avant l'entraînement, les premières années balayent le tapis sur toute sa longueur. La notion de hiérarchie est omniprésente, les premières années sont sous les ordres des "anciens", troisième et quatrième années, remplissant leurs bouteilles,préparant les kimonos, les plus jeunes (kohaï) s'inclinant irrémédiablement devant leurs aînés(sempaï),  quitte à devoir descendre du vélo en pleine ville...L' âge prédominant toujours sur le niveau, voir même le palmarès. Cette hiérarchie est respectée même chez les professeurs qui dirigent l'entraînement. 
 Les séances  sont longues, les combats s'enchaînent et le temps de repos entre chaque est parfois à peine suffisant pour trouver un nouvel adversaire et boire une gorgée ou deux.Par conséquent le rythme des combats est bien moins intensif que chez nous,les deux combattants tournent un petit moment avant de retourner se saisir, les attaques sont moins nombreuses, mais se veulent décisives, chaque mouvement lancé à pour objectif le Ippon.
Pour finir, il semblerait que du collège jusqu'à l'université,Chaque judoka consacre Uchikomi et Nage komi au perfectionnement de son Tokui Waza (mouvement favori) avant et arrière, favorisant souvent l'avant.
Nous n'avons quasiment pas vu de séance technique,pas même au collège, hormis une petite explication sur Morote tout à la fin d'un entraînement au lycée. L'apprentissage se fait au sein même du combat, où lors de corrections faites par les Senseï pendant les combats.
Nous sommes curieux et impatients de voir si l'on retrouve ces particularités sur nos futurs lieux d’entraînements !



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